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Il n’y a pas de solution ou de recette miracle pour réussir sa 1re année de médecine tout en la vivant bien, si ce n’est se préparer en amont et connaitre la réforme de la PACES sur le bout des doigts. Pour réussir en première année de médecine, il y a autant d’astuces et de méthodes de travail différentes que d’étudiants qui ont réussi. Toutefois, certains conseils sont bons à suivre afin de mettre toutes les chances de son côté. Aude, en 3e année de Pharma, vous livre toutes ses astuces pour réussir la première année de médecine. 


1. LA RÉGULARITÉ TOUT AU LONG DE LA PREMIÈRE ANNÉE DE MÉDECINE

Un des b.a.-ba de la réussite lors d’une année sélective comme la première année de médecine est la régularité. Même si cette affirmation paraît évidente, il n’est pas toujours facile de la mettre en place et de s’y tenir de façon rigoureuse et régulière. Ainsi, il est judicieux d’instaurer des réflexes, des rituels et des habitudes, dès le début de l’année, afin de vous imposer un rythme de travail qui vous convient. Rien ne sert d’être régler à la minute près, mais avoir un horaire de lever, de coucher, de déjeuner, de dîner, de temps de travails réguliers, permet d’être efficace durant toute l’année et de se programmer pour réussir. Cependant pour trouver son rythme idéal, le mieux est encore de se connaître et de trouver le rythme qui vous est propre. Il est inutile de vouloir copier-coller le méthode de travail et les habitudes d’un autre étudiant s’il celle-ci ne nous correspond pas. Essayez alors de vous poser les bonnes questions : êtes-vous du matin ? Du soir ? Préférez-vous vous lever tôt et vous coucher tôt, ou vous lever tard et vous coucher tard ? Avez-vous besoin de faire une sieste ? De prendre un petit-déjeuner à heure fixe ? A quelle heure êtes-vous le plus efficace est concentré ?

2. FAIRE DES PAUSES POUR TENIR LE RYTHME

Au-delà d’adopter un rythme de travail régulier, une bonne hygiène de vie est à privilégier si vous souhaitez réussir en médecine. Si des camarades grignotent sur leur temps de sommeil, de pause déjeuner, ou suppriment leur activité extra-scolaire sportives et artistiques pour se consacrer uniquement à leurs révisions, ce rythme de vie n’est pas tenable sur le long terme, et n’est pas optimum pour optimiser vos facultés de mémorisation. Ainsi, il est primordial de respecter le temps de sommeil dont vous avez a besoin, même si celui-ci est de 10h par nuit. En effet, lorsqu’on manque de repos, il est difficile de mobiliser ses fonctions cognitives pour travailler et apprendre efficacement. De même au sujet de l’alimentation : même si nous faisons tous des nombreux écarts et nous autorisons parfois des «plaisirs coupables» pendant cette année stressante, manger de manière équilibrée participe à mettre en place un bon environnement et de bonnes conditions de travail. On est tous plus efficace et concentré après une salade qu’après une raclette, non ? Enfin le sport et les activités extra-scolaires permettent de s’évader, de se défouler, de s’aérer l’esprit et de se ressourcer durant cette année prenante, où nous ne pensons qu’à ce concours de fin de première année de médecine. Même si on ne peut pas s’accorder 15 heures de sport par semaine, conserver une activité physique participe à l’équilibre du corps et de l’esprit et à donc un effet positif sur l’apprentissage.

PAUSE EFFICACE = TRAVAIL PRODUCTIF

Au cours d’une journée de travail, que ce soit de cours, de prépa, de révisions ou de concours blancs, nous nous accordons tous des pauses : pause-déjeuner, pause-café, pause-pipi, etc. Nous avons besoin de ces pauses pour respirer, prendre l’air et mieux repartir au travail. Toutefois, toutes les pauses ne se valent pas : pour qu’une pause soit vraiment rentable et nous remettent dans de bonnes conditions pour se concentrer, il faut qu’elle soit efficace.

Qu’est ce qu’une pause efficace ? C’est une pause qui permet de vraiment recharger les batteries. Les exemples typiques sont les pauses «YouTube» ou les pauses «téléphone» : on pense y passer 10 minutes et on se retrouve régulièrement 45 minutes plus tard dans le même état d’esprit, comme si nous n’avions pas fait de pause. Aussi, pour rentabiliser ses pauses il vaut mieux sortir, marcher même si c’est pour faire seulement un tour de pâté de maison, discuter avec un ami ou un camarade de travail, faire un petit footing, lire un chapitre de roman, c’est à chacun de trouver quel type de pause lui correspond le mieux et comment faire de ces 20 minutes biquotidiennes un moment à soi, pour mieux repartir travailler ensuite. Il en va de même pour les pauses déjeuner : manger en 30 minutes au-dessus de ses polycopiés est rarement rentable et il est préférable de s’accorder un vrai temps de pause d’une heure pour manger. Le but ultime est à chaque fois de recharger les batteries afin d’être le plus efficace possible. Ainsi, il en va de même pour le temps de travail. Chacun à ses préférences et un temps de concentration qui lui est propre. Cependant, ça ne sert à rien de rester 14h/jour à la bibliothèque, en faire l’ouverture et la fermeture si ce n’est pas pour travailler efficacement : mieux vaut travailler 8 heures à 95% que 14 heures à 50%. Le nerf de la guerre en première année de médecine, c’est le temps, alors mieux vaut le rentabiliser avec efficacité. Ce n’est pas le nombre d’heures qui compte, mais ce qu’on a réussi à produire pendant ce temps-là.

3. BIEN S’ORGANISER POUR ÊTRE PLUS EFFICACE

Comme sous-entendu tout au long de cet article, chacun à ses spécificités, et ce qui fonctionne pour les uns ne fonctionne pas toujours pour les autres. Aussi est-il important de trouver votre propre organisation qui vous permet d’optimiser votre temps de travail :

  • Où travailler pour être le plus concentré ?
  • Quand travailler pour bénéficier de son pic de concentration ?
  • Avec qui travailler pour avoir des échanges constructifs, mais pas trop ?

Vous pouvez vous faire un planning à la journée, à la semaine, au mois, mais aussi une liste de toutes les matières, des chapitres vus, non vus, revus, des annales faites, corrigées… Une chose que j’ai apprise au cours de cette année de concours est la valeur de cette organisation dans une journée : je savais que j’étais plus sujette à être efficace avec les matières à «par cœur» le matin, et celles à réflexion l’après-midi, mais quelles que soient les matières que je travaillais, je commençais et terminais toujours mes journées par quelque chose que j’aimais ou du moins que je ne détestais pas. Commencer par une matière ou un chapitre qu’on exècre ne nous met pas en bonnes conditions pour le reste de la journée, alors qu’un sujet qui nous plaît et qu’on maîtrise plus facilement nous met en confiance. Quoi qu’il en soit, à chacun de trouver son organisation pour être prêt le jour J.

4. CROIRE EN SES CHANCES DE RÉUSSITE

C’est le plus gros mythe qui gravite autour de cette année : sa difficulté. On peut penser que ceux qui réussissent leur première année de médecine font preuve d’abnégation sans jamais faiblir ni faillir, mais c’est loin d’être le cas. Certains vivent très bien cette année de concours aimant la compétition et les challenges, d’autres le vivent plus mal et sont d’avantage en proie aux doutes. Quels que soient les profils, il y a toujours des moments où les nerfs sont à vifs, où l’envie de tout plaquer est forte, où on a l’impression qu’on ne va jamais y arriver, que les autres sont meilleurs que nous, que c’est trop difficile, qu’on ne peut pas tout apprendre. Les crises de nerfs et de pleurs sont présentes chez tous les étudiants et ce n’est pas grave. Vouloir tout arrêter ou penser ne pas y arriver est commun en première année de médecine, mais ce qui est primordial est de réussir à se ressaisir et de recommencer à travailler de plus belle. Il y a des hauts et des bas pour tout le monde, mais on apprend à passer outre et à se relever jusqu’à valider ce concours, sans se laisser paralyser pour le reste de l’année. Alors oui, il y aura des jours avec et des jours sans car la pression est forte et l’enjeux est immense, mais trouvez ce pour quoi vous vous battez, pourquoi vous travaillez, quel est le but de cette année de médecine ! Parlez-en avec votre mère, votre copain ou même votre chat, mais quoi qu’il arrive restez motivé et rassurez-vous, tous praticiens en médecine en sont passés par là. Ceux qui ont réussi leur première année de médecine sont ceux qui ont réussi à donner du sens à ses efforts ce qui leur a permis de trouver en eux la force nécessaire pour faire preuve d’abnégation tout au long de l’année.

5. ANTICIPER LA RENTRÉE ET SES PRÉ-REQUIS 

Avant même la rentrée en 1re année de médecine beaucoup d’étudiants s’y préparent déjà, que ce soit de façon autonome ou en participant à des stages. Quel que soit votre profil, le meilleur conseil que je puisse donner est de travailler sur votre projet médecine pendant les vacances scolaire de l’année de terminale. Rien ne sert non plus de se tuer à la tâche avant qu’il ne soit temps, le risque étant de s’épuiser et de ne pas tenir sur la durée jusqu’au concours. Toutefois si vous souhaitez  travailler pour prendre de l’avance pendant vos années de lycée, il est utile d’adopter une bonne méthodologie que sa soit via un manuel ou des stages de préparation comme la prépa anticipée des Cours ThalèsLe stages de pré-rentrées notamment permettent de vous mettre en conditions avant que les cours de la fac ne commencent. Elles permettent de trouver votre rythme et votre organisation, tout en vous confrontant au niveau d’exigence attendu en première année de médecine. Cependant, un aspect à ne pas négliger lors de cette rentrée est de ne pas perdre de temps et de se mettre au travail dès le début de l’année. Si on tarde à trouver son rythme et son organisation, on risque de prendre du retard et de vite se retrouver submergé par la charge de travail en médecine. Le retard n’est pas une fatalité, mais encore une fois, le but est de rentabiliser son temps et son efficacité au maximum, et ce dès la rentrée, il est donc impensable d’arriver avec la moindre lacunes en mathématiques ou en physique chimie

6. RESTER FOCUS SUR SON OBJECTIF

En somme, même si cette 1re année est vécue différemment par chaque étudiant en médecine, gardez en tête de que les point les plus important pour réussir sont :

  • être régulier,
  • bien manger,
  • bien dormir,
  • garder une activité sportive ou artistique,
  • faire des pauses efficaces,
  • couper votre téléphone et les autres distractions lors des temps de travail, 
  • trouver votre propre méthode de travail et d’organisation, pas celle des livres mais celle qui fonctionne pour vous,
  • donner du sens à vos efforts en construisant votre projet médecine,
  • trouver votre rythme et vos supports de travail dès le début de la 1re année de médecine,
  • dépasser vos moments de doutes, vos angoisses ou votre stress pour repartir de plus belle,
  • rester concentré sur votre objectif : réussir le concours de fin de 1re année de médecine.

Vous allez plus apprendre durant cette première année de médecine l’équivalant de ce que vous avez appris depuis le début de votre vie. Alors oui c’est difficile, mais c’est aussi super stimulant ! Gardez à l’esprit que personne ne comprendra ce que vous traversez à moins d’avoir fait des études de médecine et quel que soit le résultat, vous en ressortirez grandi et muri, vous apprendrez sur vous-même et découvrirez des ressources insoupçonnées jusqu’alors. La 1re année de médecine aura été pour moi une expérience intellectuelle et humaine hors du commun, le genre d’expérience dont l’on se souvient toute sa vie.

7. RESTEZ ZEN LE JOUR J

Rien ne sert d’être prêt avant le jour J, mais lorsque celui-ci arrive il est temps de tout donner. Tous les enjeux se cristallisent sur cet instant et le stress domine. Il est important de ne pas se laisser paralyser par ce stress et de mobiliser les connaissances apprises tout au long de l’année. Encore une fois, votre méthode vous est propre, mais rassurez-vous toutes les personnes participant au concours de fin de 1re année de médecine sont dans le même état. Trouvez ce qui vous détends pour ce jour particulier, que ca soit de l’eau, de la nourriture, de la musique ou la pratique de la méditation, mais n’oubliez pas de bien manger et bien dormir la veille pour être au top. Pour la question des médicaments vous entendrez de nombreux sons de cloches : certains prennent des anxiolytiques ou des bêtas-bloquants mais c’est à déconseiller car vous risquez de mal les supporter et de somnoler, d’autres des vitamines… À ce sujet, les conseils que j’ai suivis pour les journées de concours sont : avoir dans son sac du paracétamol en cas de mal de crâne, du Smecta ou de l’Immodium en cas de problème de ventre car le stress peut jouer des tours aux intestins pour certaines personnes et prendre un cachet de vitamine C le matin des épreuves même si je sais que l’action est essentiellement psychologique et placebo, mais c’est tout de même rassurant. Enfin, avant et entre les épreuves vous pouvez relire vos notes, vos fiches d’erreurs récurrentes ou bien lire un roman pour vous échapper de cette tension, mais n’oubliez pas de prévoir le double de stylos, de calculatrices et de piles. Et n’oubliez pas : vous avez travaillé du mieux que vous pouviez pour en arriver là, vous avez appris de nombreuses choses et quel que soit le résultat final c’est déjà une réussite.

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